Les industries culturelles et créatives en France
Les Industries culturelles et créatives (ICC) occupent aujourd’hui une place croissante dans l’économie. Elles représentaient 1,5 million d’emplois en France en 2015 ; avec une croissance supérieure au reste de l’économie française. Cette croissance s’illustre dans la dynamique des festivals, du tourisme culturel et du design français.
Les arts visuels, la musique et le spectacle vivant sont les 3 principaux employeurs de l’économie culturelle, représentant 64% du total des effectifs. D’après l‘INSEE, Paris et la région Ile-de-France occupent une place privilégiée en matière d’emploi dans les activités culturelles, surtout dans l’audiovisuel et le multimedia, le patrimoine, la presse écrite, les arts visuels et la publicité. En tout, les industries culturelles représentent 3% de l’ensemble de l’économie française.
Pour l’UNESCO, les ICC désignent les secteurs d’activité ayant pour objet principal la création, le développement, la production ; la reproduction, promotion, diffusion et commercialisation de biens, ainsi que les services et activités ayant un contenu culturel, artistique ou patrimonial.
Selon le Ministère de la culture, les principales caractéristiques des ICC sont :
- La double nature économique et culturelle des activités
- L’innovation et le renouvellement créatif
- Le contenu artistique, culturel ou inspiré par la création du passé
- La production de biens et de services fréquemment protégés par les droits d’auteur et les droits voisins)
- Un secteur marqué par la non-systémisation du salariat comme mode de rémunération du travail et la prédominance de micro-entreprises.
Le secteur de la presse
Avec le développement du numérique, les pratiques éditoriales se transforment, et de nouveaux métiers apparaissent, comme celui de Community manager, les postes dans la e-relation de presse (ERP), le web marketing, la redaction web ou le web design.
Il en va de même pour les entreprises de presse qui remodèlent progressivement leur organisation. Le secteur du journalisme a été bouleversé par la récession d’après 2008, qui a fait émerger de nouveaux acteurs et pratiques de production de l’information.
Le centre de gravité de la profession s’est peu à peu déplacé vers le numérique et met en place de nouvelles stratégies pour relever le défit de digitalisation des contenus. En 2011, le secteur de la presse (journaux et magazines) représentait tout de même 101 933 emplois en France. À titre de comparaison, la télévision, deuxième chiffre d’affaires le plus important des marchés culturels et créatifs, en représentait 176 467.