Depuis des décennies les roboticiens accroissent la capacité des robots en s’appuyant sur le développement technologique. on est passé des robots géants aux robots à taille raisonnable, et dans certains cas se rapprochant de la morphologie humaine ou animale. Les robots sont aujourd’hui présents dans presque tous les secteurs d’activité : la médecine, le domaine militaire, le commerce, l’astronomie, etc. 

Le terme « robot » a été utilisé pour la première fois par Karel Capek, écrivain et dramaturge d’origine tchèque du XXème siècle. Il a employé le terme « robots » dans une pièce de science-fiction, titré Rossum’s Universal Robots et publiée en 1920. La pièce parle d’une chaîne de montage de laquelle sortent des serviteurs métalliques. Ils sont ensuite envoyés partout dans le monde. Ces machines se révoltent et prennent alors le contrôle de la chaine de montage.

Capek emploie le mot robot pour désigner les « corvées ». Quant au thème robotique, tiré du mot Robot, il a été utilisé pour la première fois par Isaac Asimov en 1941 dans une nouvelle. La robotique est l’ensemble des techniques permettant la conception et la réalisation de machines automatiques ou des robots. Selon le laboratoire ATILF (Analyse Traitement Informatique de la Langue Française), le robot est « tout appareil effectuant, grâce à un système de commande automatique à base de micro-processeur, une tâche précise pour laquelle il a été conçu dans le domaine industriel, scientifique, militaire ou domestique .»

Dans un article intitulé On computable Numbers sorti en 1936, Alan Turing évoque la notion de la « machine à penser ». Il y décrit une machine capable de traiter très rapidement un grand volume d’informations. Quatre ans après, l’ordinateur voit le jour. En 1956 Herbert Simon, un professeur de l’université Carnegie Mellon, conçoit un programme informatique pour résoudre des théorèmes mathématiques simples.

L’époque du « par cœur » est révolue. Nous ne sommes plus obligés de faire travailler notre mémoire afin qu’elle stocke toutes les informations que nous devons garder. Les ordinateurs et nos smartphones remplissent parfaitement aujourd’hui ce rôle de mémorisation.
Les entreprises comme Google, Apple, Facebook et Amazon ont développé ce que les spécialistes appellent le « deep learning ». C’est un système automatique qui permet d’analyser avec une grande rapidité des signaux visuels et vocaux.

Aujourd’hui, nous ne sommes plus obligés de faire travailler notre mémoire pour stocker des informations. Les ordinateurs et smartphones remplissent parfaitement ce rôle.

Aide dans la médecine

Le secteur médical bénéficie aussi grandement aujourd’hui des avancées de la robotique. Des robots interviennent déjà depuis l’année dernière dans des interventions chirurgicales aux côtés des chirurgiens dans les blocs opératoires. Ils permettent de combler le déficit en personnel dans les blocs. Dans ce domaine, le nom d’un robot est régulièrement cité. Il s’agit de Da vinci. Il est capable d’effectuer des rotations de 360˚ avec une large flexibilité.

Aide dans les tâches ménagères

 

La présence de ces machines électroniques dotés des capacités robotiques est encore plus visible dans nos maisons. Elles aident dans les tâches domestiques. Nous pouvons par exemple parler des mixeurs et des aspirateurs. La société française Robopolis, aujourd’hui rachetée par le géant américain iRobot, a conçu et commercialisé de nombreux robots domestiques. Ce sont des appareils autonomes. Ils effectuent les tâches de nettoyage du sol et retournent d’eux-mêmes à leur point de recharge dès que leur batterie s’affaiblit, ou lorsqu’ils ont terminé.

Les robots ont également conquit le domaine militaire. Ils interviennent dans la surveillance militaire, la reconnaissance de terrain, l’assistance aux soldats sur les champs de bataille, l’espionnage et même en tant que combattant. Par exemple, l’entreprise coréenne Samsung a créé un robot programmé pour la surveillance des frontières, qui détecte les intrus se déplaçant le long de la frontière et a même la capacité de les tuer via une lance grenade ou mitrailleuse. Il est nommé Techwin SGR-A1 Sentry Guard Robot. Pour collecter des informations dans les zones de guerre, la France a aussi lancé le robot Syrano en 1994. Commandé à distance, il a la capacité de se déplacer à une vitesse de 40 kilomètres par heure avec un rayon d’opération de 10 kilomètres.

Dans la même catégorie, la société Française ECA a présenté en 2011 son robot nommé Cobra au salon de la robotique. Grâce à Cobra, les soldats démineurs n’existeront bientôt plus.  Dans la gamme de ces robots militaires, il est important de parler du Bigdog de la société Boston Dynamic. Il est conçu pour accompagner les militaires sur les terrains difficiles d’accès aux véhicules. Il possède quatre pattes et peut porter jusqu’à 150 kilogrammes de charge.

Les robots facilitent-ils la vie ?

Les robots accomplissent aujourd’hui les tâches pénibles et dangereuses qui sont difficiles à l’homme. Ils apparaissent donc comme des simplificateurs de vie. Comme le philosophe Aristote l’a déclaré, l’humain peut s’occuper de choses plus important que de tâches qui l’épuisent. L’ancien Patron de la Société française Robopolis Bruno Bonnell, aujourd’hui député à l’Assemblée Nationale Française, ajoute que la robotique vient compléter l’homme dans ses activités quotidiennes.
Sur le plan de la guerre, l’objectif de la construction des robots dans ce domaine est de remplacer à la longue les humains sur les champs de bataille. Ces machines résistent aux différentes conditions météorologiques ; elles sont indifférentes à la fatigue et ne connaissent pas la peur.

Les dangers de la robotique

Plusieurs théories présentent l’évolution des robots comme un danger pour l’humanité, mais à voir de près, la plupart des inventions dans le domaine nous simplifie la vie plus qu’ils nous la compliquent.
Néanmoins, nous pouvons nous poser des questions sur les risques de certaines inventions issues de l’évolution de la robotique, notamment les voitures autonomes et les robots de guerre créés pour remplacer les hommes sur les champs de bataille. Ces machines de guerres parfois autonomes n’ont pas de conscience comme l’homme, ils peuvent donc créer plus de dégâts si on n’y prend garde.

Ces machines pourraient devenir source d’insécurité suite à une défaillance technique ou un piratage informatique.

Par rapport aux voitures autonomes, le professeur de biométrie Australien Peter Singer se pose une question : « faut-il apprendre à un véhicule sans chauffeur à éviter un enfant qui traverse soudain la route, en faisant une embardée, même si cela risque de mettre en danger les personnes transportées ? La réponse est oui, sans doute. C’est ce que ferait un conducteur humain doté d’un sens minimal de ses responsabilités. Très bien, mais si il s’agit d’un chien ? Ou d’une biche ? »

Selon le Conseil d’Orientation pour l’Emploi rapporté par le site capital.fr, « dans les 15 prochaine années, 330 000 emplois d’ouvriers pourraient disparaitre. 320 000 agents d’entretien pourraient aussi perdre leur emploi à cause de la robotisation des tâches ménagères. Au total 10%, soit 1,5 million d’emplois, sont appelés à disparaitre. » Une enquête de la Commission Européenne montre que 74% des Français pensent que les robots « volent le travail des gens ».
Si ces machines sont dotées d’une grande intelligence artificielle, des dysfonctionnements peuvent survenir pendant leur utilisation. ils pourraient donc devenir source d’insécurité suite à une défaillance technique ou un piratage informatique.