Rue89Lyon est lancé en novembre 2011. C’est la première déclinaison locale de Rue89 à l’initiative de Laurent Burlet, Dalya Daoud, Yannick Silvente, Christophe Chelmi et Mickaël Drai.
Le média s’inscrit dans un mouvement de création de sites d’information locale qui fait suite à l’émergence de « pure players » nationaux comme Mediapart, Slate, et Owni.
Le défi est alors de transposer le principe de l’« info à trois voix » (journalistes, experts et internautes), marque de fabrique de Rue89, en partageant les mêmes valeurs que le site national, et en assurant la viabilité économique du projet avec un modèle diversifié (pub et services). À ses débuts, Rue89Lyon s’inscrit dans un besoin de presse locale, tout en s’associant à la marque nationale afin de relayer l’information à grande échelle. La déclinaison lyonnaise est toutefois indépendantes, et n’est pas associée au groupe l’Obs.
Le modèle économique de Rue89Lyon est centré sur la diversification. Le site est financé par cinq principaux piliers : la publicité, qui représente entre 30 et 40% du chiffre d’affaire ; des formations aux médias ; de la datavisualisation ; l’organisation d’événements et, depuis peu, l’adhésion. Rue89Lyon compte actuellement 250 adhérents environ, auxquels se rajoutent 50 adhérents de groupe.
Depuis juillet 2018, Rue89Lyon s’essaie au modèle payant par le biais d’un système d’adhésion. Les adhérents peuvent désormais accéder aux contenus payants sur le site et sont régulièrement invités aux événements organisés par le média. Laurent Burlet explique : « l’information a un coût, et il faut payer les journalistes, même si ce message est difficile à envoyer. L’adhésion est un moteur sur lequel on pourrait accélérer, tout comme la formation. Un modèle fondé sur la diversification peut être pérenne. »
Nous l’avons rencontré la veille de sa participation au Lunch Club du Club de la Presse de Lyon pour discuter du modèle économique de Rue89Lyon, et particulièrement du lancement de la formule adhésion lancée il y a presque un an.