25 juin 2019

Les réseaux sociaux fédérés comme alternative aux géants du Web

par Léa Corbin

C’est quoi, la Fédiverse ?

Historiquement, la Fédiverse est basée sur le microblog Statusnet, OStatus. Plusieurs applications utilisent Ostatus : Mastodon, Friendica, Hubzilla, Peertube et Diaspora en font partie. Beaucoup de ces applications utilisent aussi le protocole ActivityPub. 

Ces réseaux sociaux sont dits « libres », et peuvent communiquer entre-eux de façon transparente. Contrairement aux réseaux sociaux centralisés, comme Facebok ou Twitter, ils ne sont pas la propriété d’entreprises, qui les utiliseraient pour faire du profit en vendant les données des internautes.

Par exemple, Mastodon est un service de micro-blogging semblable à Twitter, mais avec l’avantage d’être décentralisé. Cela implique que les utilisateurs peuvent recevoir des informations publiées par leurs contact sans que ceux-ci soient sur le même site internet ; le principe est relativement similaire aux emails.

Avantages et accessibilité

Les personnes habituées à l’utilisation des principaux réseaux sociaux, controlés par les GAFAM (Facebook, Twitter, Instagram…) peuvent d’avoir se sentir désorientées par le concept de réseau fédéré et décentralisé. Il faudra réussir à concevoir l’idée d’un univers d’instances séparées et indépendantes, avec des mécanismes différents. Mais pas de panique, il existe de nombreuses vidéos qui permettent de se faire la main.

Pour Michael Mahemoff, fondateur de Player FM, Mastodon est déjà assez compétent dans sa forme initiale pour satisfaire plusieurs besoins de niche, et, comme il a adopté un modèle de mécénat durable, il peut se développer au fil du temps et continuer à innover.

La Fédiverse gagne aussi de la valeur grâce à la quantité des services qui y sont proposés. Ces services, qui opèrent généralement sur le standard ActivityPub peuvent inter-opérer ; elles restent ouvertes.

Chaque instance peut entrer en contact avec les autres, mais ce n’est pas nécessairement le cas : par exemple, une instance peut décider de ne pas entrer en contact avec une autre selon des choix ou règles qui lui sont propres. Dans un réseau fédéré, chaque internaute peut choisir, de façon indépendante, si il veut interagir avec d’autres instances ou utilisateurs. symbole coloré de la fédération, comme un hexagone dont chaque sommet est relié aux autres, en étoile.

Quelques chiffres comparatifs

Globalement, la Fédiverse est plutôt active. Le 28 Avril 2019, 2 237 037 comptes sont recensés sur Mastodon ; 15 677 utilisateurs sur Peertube, et 37 177 médias sur Pixelfed, à titre d’exemple.

Grâce à l’autonomie et l’inter-operabilité entre les instances, chaque utilisateur dispose d’une multitude des choix et peut opter pour son outil d’accès preferé (Mastodon, Friendica, Pleroma…), l’instance qui lui convient le mieux, et s’ouvrir aux communautés qui l’intéressent tout en filtrant les contenus indésirables.

En somme, la Fédiverse a tout pour faire rêver les réseaux sociaux centralisés. 

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